HISTORIQUE
Le Mandala, lieu de diffusion de musiques vivantes depuis 1985
De son patronyme indien invitant à la méditation spirituelle et silencieuse, le Mandala est un lieu qui a une âme, un lieu unique investi par la magie du jazz.
Situé au 23 rue des Amidonniers, Le Mandala est depuis vingt cinq ans l’un des laboratoires musicaux les plus actifs de la Ville rose.
De la belle époque du jazz des années 80/90 il est aussi l’un des derniers clubs en région et même dans l’Hexagone, qui ait subsisté. Malgré les vicissitudes du quotidien, et les ennuis financiers liées à l’évolution des normes de sécurités représentant des milliers d’euros de travaux, qui firent craindre à plusieurs reprises que le Mandala n’y survivrait pas, il est resté contre vents et marées, un lieu à mi-chemin entre le jazz-club traditionnel et le cercle alternatif, à l’intérieur du quel, le jazz déploie toutes ses facettes : africaines, orientales, électro, latines… qui se mêlent et s’entremêlent au fil des nouvelles créations.
C’est dans cette salle mythique qu’ont émergé des talents de tous poils, que se sont créés une multitude d’occasions de rencontres artistiques, de brassages culturels. C’est au Mandala que le CUF, ce collectif de musiciens libertaires furibards toulousains, expérimenta ses formules délirantes. C’est aussi là qu’Érik Truffaz fit écouter pour la première fois à Toulouse son mélange organique de jazz/hip-hop sous influence drum & bass. Les musiciens locaux y eurent toujours table ouverte. Ton Ton Salut, Akim Bournane, Richard Calléja, Dédé Sutre et plein d¹autres y rencontrèrent les cadors de la scène nationale et internationale. Guillaume de Chassy y fit ses débuts tout comme Mina Agossi, Philippe Léogé, Christian Brun, Jean Michel Pilc et bien d’autres. C’est aussi un tremplin pour la jeune génération (Monkomarok, Boudu les Cop’s, Curcuma, Le Tigre des platanes, Emile Parisien, Pulcinella…). Et Music’Halle, le CRR ou encore l’école Agostini y organisent toujours ses concerts d’élèves qui sont autant d’occasion pour de jeunes talents de s’essayer à la scène et de partager des expériences avec des musiciens professionnels.
« Laboratoire de toutes les musiques improvisées », le Mandala est un chaînon, une étape essentielle dans la formation des artistes qu’il accompagne au fil de leurs expérimentations, mais également du public qu’il forme au goût de la découverte.
Fort des défis relevés et malgré la perte tragique de Jano, son fondateur, en novembre 2007, l’esprit du Mandala perdure en la personne de sa compagne Fabienne et de sa fille Anais, qui entourées d’une petite équipe de passionnés ont repris les rênes du lieu, s’attachant à en perpétuer la philosophie. Une philosophie, un état d’esprit, une volonté de faire se croiser les expériences les plus éloignées, de se battre pour que la musique reste en mouvement, de favoriser les rencontres les plus insolites, de faire découvrir les musiciens de demain, de soutenir ceux d’ici.
Jano nous raconte Le Mandala...
Jean Cartini, dit Jano, l’âme et le fondateur du Mandala, nous raconte comment le Mandala est née et surtout qui sont les musiciens qui ont contribué à la vie de ce lieu à part.
« Après un 1er essai qui n’a pas fonctionné, « La Mandale », pour cause de mésentente entre les différents associés, je suis revenu seul à la charge avec de la suite dans les idées et d’abord une question, la question à partir de quoi tout a commencé : « Préférez-vous répéter en public ou au fond de votre salon (au garage au pire) ? ». Une bonne trentaine d’instruments divers ont répondu présent et c’est ainsi que s’est formé autour du Mandala un noyau de musiciens toulousains.
Le jazz club était né et de rencontres en rencontres, en échange du repas du soir (moment ou la liste de standards ou compositions se créait), de quelques boissons et de la communication (affiches et programmes format A5)– bénévolement et pour la plus grande joie de tous, des groupes se sont formés, ainsi que la notoriété du « MANDALA »…Par exemple dans les soirées « Tonton salut invite » il y avait souvent plus de musiciens que de public et il fallait alors établir une liste des instruments susceptibles de participer. Dés 1989, « le Mandala » fait partie du OFF du festival « Jazz sur son 31 », ainsi que des « masterclasses » des écoles de musique de Toulouse, où les élèves viennent aussi s’essayer sur scène. Ecole « Agostini » présidée par Daniel Dumoulin, Ecole Music-Halle par Philippe Metz et aussi L’ARIMP, école de St Cyprien.
L’Association Mandala Bouge
MISSIONS :
L’Association Mandala Bouge est une plateforme de diffusion, de découvertes, d’échanges et de création, au service de la promotion des musique(s) jazz.
Elle s’est donnée pour mission de :
Proposer une programmation éclectique, de qualité et sans frontières, capable d’élargir et de fidéliser le public.
Valoriser les artistes locaux et régionaux.
Promouvoir le jazz en tant que courant musical en perpétuel devenir et par là même la création et les nouvelles tendances émergentes.
ACTIONS :
Depuis 2006, l’association Mandala Bouge gère la programmation du jazz club à raison 180 concerts par an en moyenne. Sont représentées l’ensemble des esthétiques jazz au sein duquel une large place est dédiée aux métissages et musiques du monde.
Afin de contribuer à l’élargissement du public des musiques jazz, elle développe des actions pédagogiques en direction de tous les publics (leçons de jazz, Jam sessions, contes musicaux…) et défend une politique tarifaire accessible à toutes les bourses.
Elle met en œuvre des actions en faveurs de la création et de l’accompagnement d’artistes : résidences, répétitions, tournages, show cases, enregistrements... Au travers de ses choix et de ses projets, elle constitue par là même une véritable pépinière d’artistes, vecteur incontestable de l’émergence de nouveaux talents.
Acteur incontournable de la vie culturelle de la région, Mandala Bouge est en lien permanent avec les associations et collectivités locales. Elle participe notamment à des évènements de grande ampleur tels que Jazz sur son 31, Rio Loco, Drumsummit, Les siestes électroniques, Séquence court métrage… auprès desquels elle défend ses valeurs et se positionne non seulement comme un vecteur de diffusion mais également en tant que force de proposition.
Enfin, Mandala Bouge est régulièrement sollicitée pour son savoir-faire et ses compétences et développe des actions hors-murs en tant qu’organisatrice et productrice de spectacles.
« Provoquer l’événement, accroître l’exposition du jazz dans toute sa diversité, offrir une vitrine et un tremplin aux musiciens émergents, créer des rencontres, combler les amateurs et, susciter la curiosité des néophytes sont ainsi les maîtres mots de nos actions. »