Le Toursky est un arbre de vie qui selon les saisons offre graines, fruits, fleurs.
Chacun sait l'attachement de notre théâtre à la mise en oeuvre d'une culture populaire accessible pour le meilleur à toutes et à tous.
Au fil des années, nos programmations ont été ouvertes, éclectiques par nature.
Car nous cherchons à élever les coeurs et les consciences, à fédérer les énergies solidaires pour lutter contre tout ostracisme qu'il soit politique, culturel ou idéologique en établissant des passerelles entre l'artiste et le spectateur, entre l'écrivain et le lecteur, entre les peuples et leurs créateurs, entre la joie de donner et de recevoir.
Ce sont nos utopies concrètes, vivantes et simplement humaines.
Toutes les créations de nos programmes abordent tous les domaines de l'art.
En période de crise, la culture plus que jamais doit être au coeur des préoccupations et l'objet d'attentions renouvelées des pouvoirs publics et de chacun.
Qu'écrivions-nous à l'aube de 2008/2009 ?
“Sans art et sans culture, nous serions privés des paroles qui sont là pour nous faire avancer. Le talent et la lucidité des créateurs français, russes, azerbaïdjanais, chinois, africains, colombiens, chiliens, mexicains, indiens, australiens, québécois, égyptiens, turcs, iraniens, palestiniens, israéliens, grecs, bulgares, serbes, autrichiens, slovaques, tchèques, polonais, suisses, belges, hongrois, irlandais, anglais, roumains, italiens, allemands, espagnols, macédoniens, albanais, chypriotes, tunisiens, marocains, algériens... avec lesquels nous compagnonnons depuis des décennies représentent des liens forts qui appartiennent à chacun d'entre nous.
C'est pourquoi le Toursky s'embarque passionnément avec la Ville de Marseille Provence 2013 pour soutenir sa candidature de capitale européenne de la culture.”
A la veille de 2013, nous pouvons réellement et raisonnablement nous demander où sont passés l'esprit d'André Malraux,
le fondateur des maisons de la culture, l'élan créateur d'un Jean Vilar et d'un Gérard Philippe en Avignon et l'esprit
même d'une véritable décentralisation culturelle capable de faire avancer sans exclusion la vie des théâtres,
la vie des artistes ?
Ceux qui ont le pouvoir de répartition des crédits n'ont-ils pas perdu précisément ces données essentielles
et élémentaires ?
Le Toursky portera très haut, malgré ses difficultés, les exigences et les revendications qui fondent
une authentique politique culturelle et fera connaître Marseille Provence 2013,
celle que nous aimons, la rebelle et la fraternelle.
Nous ne laisserons à quiconque ni le droit, ni le pouvoir de
confisquer cet Amour-là.
Non, personne ne fera taire le chant des saltimbanques.
Richard Martin